" Nos vies sont-elles comme des manèges ? ... Toutes choses partent donc puis reviennent ? "
Telle la ronde d'un manège enchanté qui nous emporte tour à tour dans
les lumières radieuses de nos joies puis dans les brumes agitées de nos
peines ... " Une somme de nécessités impérieuses inconnues des hommes "
Le brave Nietzsche approuverait probablement , lui , le papa de l'éternel retour qui disait :
" Un éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des poussières ! "
Et Djallal Ad-Din Rumi nous murmure du fond des siècles : " Écoutez !
... Il y a une voix qui n'utilise pas les mots " .
Cette voix dont parle Djallal Ad-Din accompagne harmonieusement
le plus muet des arts : la peinture , la poésie des formes et des
couleurs , perpétuellement confrontée au poids invincible d'un
destin impénétrable .
Elle nous offre le spectacle de ces territoires mystérieux où se
forment et se déforment les images éphémères qui jaillissent de notre
conscience et nous invitent à écouter autrement , sous l'océan des
apparences , une symphonie troublante qui déroule en notre âme
ses mouvements et ses rythmes , et forcent nos yeux à parcourir le
royaume fascinant des mystères du monde .
Écoutez encore Djallal Ad-Din : " Que le silence vous dise les secrets du monde. "
L'autre honorable compère de Djallal Ad-Din soulève le
voile qui recouvre nos vaines gesticulations : " Les choses ne
sont-elles rien d'autre que les représentations que nous en avons ? "
Nos proches et nos amis qui nous ont précédés de l'autre côté du
rêve , prient pour que nos routes soient pleines de bonheur ...
Et ils nous attendent , dans un monde dans lequel nous
pénétrerons , peut-être , par la plus belle des portes si nous
nous efforçons de vivre "de manière à faire le moins
de mal et le plus de bien possible "
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Cette oeuvre est une variante de :
Route de Sidi Bouhdid - 1986 - 96x57 cm
Huile sur panneau
http://layachi-hamidouche.net/2peint11.htm
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