Layachi
HAMIDOUCHE







Les voix du silence
2020
Oeuvre numérique
L'oeuvre est imprimable au format 50x70 cm 

 

L'humanité n'a vécu aucune époque aussi éprouvante que celle qu'elle subit actuellement . Les affres de la maladie qui ronge le Monde sont amplifiées par l'injustice et les haines . Nos sociétés pourtant hyper-connectées sont-elles fatalement individualistes ? Terribles sociétés de solitudes  qui se dissimulent souvent derrière des vitrines de  joies et de bonheurs occultant  les luttes , les sacrifices , les souffrances et les résignations .   
Que de voyages , vers les sommets des plus hautes montagnes , vers les fonds des océans , vers les planètes lointaines , et peut-être , un jour , vers les étoiles ... pour nous donner  " l'illusion de ne pas vivre seul " ? Le poète l'a si bien dit dans sa chanson .
Toutes les luttes qui  " suffisent à remplir un coeur d'homme " devraient nous apprendre que la dignité et la solidarité sont les  premières valeurs qui embellissent notre route ... Chaque enfant qui meurt de faim  , chaque femme et chaque  homme  démunis et asservis sont une honte pour ceux qui  profitent de ces malheurs .
Ce que nous vivons aujourd'hui , est-ce le présage de " notre nouvelle survie ou de notre nouveau sommeil " ?
Ecoutez Malraux qui parle de cet animal qui sait qu'il doit mourir , l'homme :
« L'humanisme, ce n'est pas dire : "Ce que j'ai fait, aucun animal ne l'aurait fait", c'est dire : "Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête ... L’homme ne devient homme que dans la poursuite de sa part la plus haute ; mais il est beau que l’animal qui sait qu’il doit mourir arrache à l’ironie des nébuleuses le chant des constellations, et qu’il le lance au hasard des siècles, auxquels il imposera des paroles inconnues. Dans le soir où dessine encore Rembrandt, toutes les Ombres illustres, et celles des dessinateurs des cavernes, suivent du regard la main hésitante qui prépare leur nouvelle survie ou leur nouveau sommeil.... Et cette main, dont les millénaires accompagnent le tremblement dans le crépuscule, tremble d’une des formes les plus secrètes, et les plus hautes, de la force et de l’honneur d’être homme. » (1) .
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(1) Malraux , " Les voix du silence "
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Que les " premiers de cordée " méditent cette pensée de Tagore : « Je porte en moi un poids fatigant : le poids des richesses que je n'ai pas donné aux autres  »
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