Les
trois amis (*) étaient infiniment heureux de se retrouver de l'autre
côté du rêve . Dans le silence tranquille de ce soir d'été , Gibran ,
de sa voix douce et mélodieuse , dit :
- les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin,
à la table des anges . Mais ... Il y a un moment où les mots s'usent .
Et le silence commence à raconter.
Rimbaud qui l'écoutait avec beaucoup d'attention continua :
- oui cher Khalil ... c'est à ce moment ... à l'aube ... que les ailes se lèvent sans bruit .
Hugo savait qu'ils parlaient de ce qui avait souvent occupé ses pensées :
- mes braves amis ... les siècles sont au peuple ; eux, ils ont le
moment ... ce qu'on fait est petit, mais ce qu'on brise est grand .
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(1) : Aube, un poème d'Arthur Rimbaud
(*) : Khalil Gibran , Arthur Rimbaud , Victor Hugo
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