«
Le poète écrit de l'autre côté de la vie, avant la vie. Il est entre
deux stades. Il est à cloche-pied : l'un rivé à terre, l'autre dans un
univers non gravité, et pour l'approcher il faut nous démunir de notre
carcasse d'homme, sinon la pesanteur nous éloigne de lui. ... La raison
d'être du poète ? La voilà : la page blanche, la plume, le mot. Le
reste est anecdote .
... La seule vertu de la poésie est de ... faire rêver « les cervelles
humaines », tel fut le vœu de Baudelaire, tel est l’objectif de chaque
poète, tel est celui de Verlaine . »
Extraits de la préface de Léo Ferré pour le livre :
"Poèmes saturniens"de Paul Verlaine - Edition 1971
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